Journée mondiale contre le travail des enfants 2024
La journée mondiale contre le travail des enfants se déroulera le 12 juin 2024, avec pour thème « Respectons nos engagements : mettons un terme au travail des enfants ! » Cette journée, mise en place par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et ses partenaires internationaux, représente une étape cruciale dans la lutte contre cette violation grave des droits des enfants.
25 ans significatifs
La Journée mondiale célèbre cette année le 25e anniversaire de l’adoption de la Convention n° 182 de l’OIT sur les pires formes de travail des enfants en 1999 et ratifiée par l’ensemble du monde en 2020. Ces formes de travail des enfants, comme l’exploitation sexuelle, l’esclavage et les travaux dangereux, sont interdites par la Convention. Dans le même temps, il sera souligné l’obligation pour tous les États membres de ratifier et de mettre en œuvre la convention n° 138 sur l’âge minimum d’entrée à l’emploi ou au travail, adoptée en 1973.
Un appel urgent à l’action
Malgré des avancées importantes, les tendances récentes révèlent une inversion préoccupante. Des millions d’enfants sont contraints à travailler en raison de la pandémie de covid-19 et de l’insécurité économique, ce qui a plongé de nombreux foyers dans la précarité. Environ 160 millions d’enfants, dont 63 millions de filles et 97 millions de garçons, travaillent actuellement. Dans le cadre de la cible 8.7 des objectifs de développement durable, la communauté internationale s’est engagée à abolir le travail des enfants sous toutes ses formes d’ici 2025.
Actions internationales et nationales
Des initiatives de plaidoyer et de sensibilisation sont menées par l’UNICEF et l’OIT afin de favoriser des normes sociales qui préservent les enfants du travail. Ils défendent aussi la nécessité d’une éducation de qualité, gratuite et obligatoire, perçue comme la meilleure solution pour lutter contre le travail des enfants.
En France, les enfants sont soumis à une réglementation rigoureuse. Les personnes de moins de 16 ans sont interdites de travailler et les jeunes travailleurs de 16 à 18 ans sont encadrés. Si l’employeur travaille de manière dissimulée, il risque jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 € d’amende.
La situation actuelle en France
Au cours des dernières années, la France a renforcé son cadre juridique et ses initiatives de sensibilisation pour combattre le travail infantile. Dès l’entrée en vigueur de la Convention n° 138 de l’OIT en 1973, la France a pris l’engagement de préserver la protection des enfants en établissant des normes rigoureuses sur l’âge minimum d’entrée dans l’emploi. Cet engagement a été encore renforcé par la ratification de la Convention n° 182 en 1999 qui interdit les pires formes de travail des enfants. La France a renforcé ses actions internationales depuis 2019 en devenant coprésidente de l’alliance 8.7, une initiative mondiale pour abolir le travail forcé, l’esclavage moderne, la traite des êtres humains et le travail des enfants. En 2021, une stratégie nationale d’accélération de l’élimination du travail des enfants a été mise en place en France, organisée autour de trois axes prioritaires : renforcer la prévention, améliorer la protection des victimes et donner une impulsion mondiale.
Conclusion
La journée internationale de lutte contre le travail des enfants souligne l’importance de mettre un terme à cette dernière. Il est essentiel que les gouvernements, les organismes internationaux et la société civile collaborent afin de lutter contre le travail des enfants et d’assurer à chaque enfant un avenir sûr et prospéré. Il est essentiel que la communauté internationale honore ses engagements et renforce ses efforts afin de faire du travail des enfants une histoire du passé.